Investir en SCPI

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Les SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier) intéressent de plus en plus les souscripteurs, qui cherchent à générer des revenus complémentaires, assurer leur retraite ou encore diversifier leur patrimoine. 

Qu’est-ce que l’investissement en SCPI ? Quels sont les avantages et les éventuels inconvénients ? Être accompagné d’un professionnel de l’immobilier et de l’investissement permet de profiter de conseils avisés. Zelok, plateforme collaborative dédiée à la location immobilière, vous explique donc en détail ce qu’est une SCPI.

Qu’est-ce qu’une SCPI ?

Une SCPI, comme souvent en matière d’immobilier, est un support d’investissement à long terme. Agréée par l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), elle a pour objectif l’acquisition, la gestion et la valorisation d’un patrimoine immobilier. L’investisseur possède une ou des parts sociales et perçoit un loyer net, au prorata de son engagement. On utilise souvent l’expression « pierre papier » lorsque l’on décide d’investir en SCPI : en tant qu’associé, nous détenons des biens immobiliers sous forme de parts (= du papier) et non plus directement de l’immobilier (= de la pierre).

Comment fonctionne une SCPI ?

La SCPI a pour vocation de réunir des fonds auprès de divers actionnaires afin de constituer un parc immobilier locatif, destiné à des entreprises ou à des habitations. C’est une société de gestion agréée par l’AMF qui s’occupe de sélectionner, acheter et entretenir les biens qui vont permettre d’assurer des revenus réguliers aux investisseurs, en fonction de leurs parts dans la SCPI. Attention toutefois, car si les résultats sont généralement intéressants, investir en SCPI ne doit pas se faire sur un coup de tête. Il est recommandé de s’adresser à un professionnel de l’immobilier et de l’investissement, qui saura vous guider vers les placements les plus performants.

Différents types de SCPI en fonction de la nature de leur patrimoine immobilier

Un investissement n’est jamais sans risque. Bien qu’il soit plutôt sûr, l’investissement en SCPI doit rester réfléchi. Il en existe 3 types :

  •  SCPI fiscales, qui acquièrent des biens en fonction des différentes lois fiscales : Pinel, MH, Malraux ou encore déficit foncier.
  • SCPI de rendement, qui détiennent un patrimoine immobilier professionnel permettant un rendement élevé et pérenne (diversifiées, commerces, bureaux, régionales). A noter également les OPCI qui « mixent » SCPI et OPCVM.
  • SCPI de plus-value, le rendement est plus faible mais la PV élevé, comprenant les investissements en viager.

L’AMF reconnaît deux types de statuts pour les SCPI de rendement : capital fixe ou capital variable

Investir dans une SCPI à capital fixe

Une SCPI à capital fixe possède un capital plafond, appelé « fonds fermés », qui est inscrit dans les statuts. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce montant n’est pas figé et peut être amené à évoluer lors d’un vote en assemblée. Dans la mesure où le capital reste stable entre deux augmentations, les futurs investisseurs doivent attendre qu’une fenêtre de souscription s’ouvre pour pouvoir se porter acquéreur. Ainsi, si un souscripteur décide de vendre ses parts, il lui faudra trouver des acheteurs. Pour se faire, il peut solliciter l’un de ses associés ou bien faire appel au marché secondaire. Le prix des parts d’une SCPI à capital fixe dépend donc de l’offre et de la demande.

Investir dans une SCPI à capital variable

Investir en SCPI à capital variable se révèle plus souple, puisqu’il est possible de souscrire des parts à tout moment, tant que le plafond n’est pas atteint. Dans ce cadre, les actionnaires peuvent facilement les céder, et c’est la SCPI qui se charge de les proposer à la vente aux associés en place, ou à de nouveaux investisseurs. Ces parts peuvent également être annulées, ce qui réduit d’autant le capital de la SCPI. Dans ce cas, la taille de la SCPI dépend directement des demandes de souscriptions ou de retrait.

Les points à retenir :

  • SCPI à capital fixe → Le nombre de parts composant le capital est fixe. On parle de « fonds fermés ». Acquisition ou revente de parts sur le marché secondaire. Des augmentations de capital peuvent être votées en Assemblée.
  • SCPI à capital variable → Le capital peut varier à tout moment. On parle de « fonds ouvert ». Les prix de parts à l’achat et à la vente sont connus. Il y a possibilité à tout moment de souscrire des parts, de les vendre ou de les liquider.

SCPI : les avantages et les inconvénients

Les avantages d’une SCPI

  • Investir en SCPI permet de profiter d’une large diversification, puisque le pouvoir d’achat de ces sociétés est incomparable à celui d’un particulier. Elles collectent des millions d’euros auprès de millions d’investisseurs. Cette aisance financière permet aux SCPI de se positionner dans la gestion de bureaux ou de commerces, et de bénéficier de rendements intéressants.
  • Tout ce qui relève de la gestion (achat, location, entretien, distribution des loyers etc.) est entièrement réalisé par une société dédiée, qui garantit en plus une expertise et un professionnalisme dans le domaine.
  • Investir en SCPI, contrairement à l’immobilier classique, est accessible à tous. En effet, le prix des parts oscille de quelques centaines à quelques milliers d’euros : un ticket d’entrée qui permet d’adapter un placement à ses capacités de financement.
  • Il y a une sorte de mutualisation du risque en cas de vacance locative, de loyers impayés ou de sinistres, grâce à la multiplicité des biens immobiliers et donc, la multiplicité des locataires. Les zones géographiques sont diversifiées. Les risques sont lissés sur l’ensemble des lots de la SCPI et donc, entre l’ensemble des investisseurs. Ainsi, même si le rendement varie légèrement d’une année à l’autre, les loyers sont assurés.

Les inconvénients d’une SCPI

  • Les frais d’acquisition (inhérents à l’immobilier) sont importants et peuvent représenter jusqu’à 10%. Ainsi, une part achetée 100€ vaut 90€.
  • Puisque la gestion est assurée par une société dédiée, l’actionnaire ne peut pas prendre part aux choix réalisés.
  • Les revenus liés aux SCPI sont soumis aux mêmes taxes que les revenus immobiliers classiques, qu’il s’agisse de loyers ou de plus-value. 
  • Investir en SCPI revient à effectuer un placement à long-terme. Il faut accepter que les sommes soient bloquées durant plusieurs années, afin d’amortir le coût de la souscription et d’absorber les fluctuations du marché. Il est recommandé de détenir un placement au moins 8 ans.

F.A.Q

Oui. Il faut prendre en compte les frais d’acquisition qui sont compris dans le coût de la part, et les frais de gestion qui sont appliqués annuellement. Les frais d’intervention et d’enregistrement, quant à eux, sont dus lors de l’acquisition de parts sur le marché secondaire et uniquement dans le cadre d’une SCPI à capital fixe

Il est possible d’investir en SCPI en France, tout comme à l’étranger. Cependant, les SCPI relèvent du droit français et doivent obtenir un agrément auprès de l’Autorité des Marchés Financiers. (AMF)

Pour investir en SCPI, il faut acquérir une ou plusieurs parts de son capital en s’adressant directement à elle, ou en passant par un intermédiaire, comme une banque par exemple. Bien qu’une part coûte en moyenne entre 150€ et 1000€ seulement, il est judicieux de s’entourer d’un professionnel de l’immobilier et de l’investissement avant de se lancer.

Les dividendes sont soumis à l’impôt sur le revenu et doivent être déclarés comme revenus fonciers. Un investissement SCPI locatif peut générer un déficit foncier et participer à la réduction de l’impôt sur le revenu.