Location chambre meublée chez l’habitant : quel contrat de location ?

Catégorie : Le bail de location
  • 3 min de lecture

La location d’une chambre meublée chez l’habitant nécessite d’accorder une attention particulière aux aspects juridiques. Le bail meublé est un document clé qui définit clairement les engagements des deux parties. 

Ce type de contrat, souvent privilégié pour sa flexibilité et ses avantages économiques, doit intégrer des éléments clés comme la description du bien, le loyer et les charges. Par ailleurs, la législation de 2025 impose des critères précis de décence, tels qu’une surface minimale de 9 m².

Les caractéristiques essentielles du bail pour une chambre meublée chez l’habitant

La location d’une chambre meublée chez l’habitant nécessite un contrat spécifique, le bail meublé, qui assure une sécurité juridique aussi bien pour le propriétaire que pour le locataire. 

Ce contrat offre une durée d’un an, renouvelable. Pour les baux étudiants, la durée est de neuf mois sans reconduction tacite. L’inventaire détaillé du mobilier permet de clarifier précisément les responsabilités de chaque partie. 

Pour gérer efficacement l’ensemble de ces obligations administratives et juridiques, le recours à un professionnel de l’immobilier s’avère indispensable. Il assure le respect des normes légales en vigueur et la conformité du logement aux critères de décence, tout en sécurisant les revenus locatifs.

Normes de décence et équipements indispensables pour une chambre meublée

La chambre meublée doit respecter des conditions de décence pour être mise en location. Cela inclut : 

  • une surface minimale de 9 m² ; 
  • une hauteur sous plafond d’au moins 2,20 m ou un volume habitable de 20 m³. 

La chambre doit être exempte de risques pour la sécurité et la santé des occupants. Elle doit disposer des équipements essentiels tels : un système de chauffage, une installation électrique sécurisée, ainsi qu’une aération adéquate. La réglementation exige également un diagnostic de performance énergétique (DPE) conforme pour s’assurer que le logement répond aux normes énergétiques en vigueur.

Optimisations fiscales et conditions d’exonération pour le bailleur

Pour les propriétaires qui louent une chambre meublée chez l’habitant, des exonérations fiscales sont possibles sous certaines conditions. Les revenus locatifs peuvent être exonérés d’impôts si la chambre fait partie de la résidence principale du bailleur et est louée à un tarif raisonnable. 

💡 En 2025, le loyer annuel par mètre carré ne doit pas dépasser 213 € en Île-de-France et 157 € dans les autres régions. Votre professionnel de l’immobilier vous guidera dans l’application des règles fiscales tout en optimisant la rentabilité de votre investissement. Il saura notamment vous orienter vers le régime fiscal le plus avantageux entre le micro-BIC et le régime réel.

F.A.Q

La mise en location d’une chambre chez soi nécessite quelques documents clés pour bien protéger propriétaire et locataire. Le propriétaire doit fournir un bail meublé, qui inclut le montant du loyer et des charges, ainsi qu’un inventaire du mobilier présent dans la chambre. 
Les diagnostics techniques obligatoires sont à fournir : diagnostic de performance énergétique (DPE), état des risques naturels, miniers et technologiques, et si applicable, les diagnostics plomb et amiante.

Le locataire qui occupe une chambre meublée chez l’habitant doit respecter plusieurs obligations, la première étant de s’acquitter chaque mois du paiement du loyer et des charges locatives convenues.
Le locataire doit également assurer l’entretien courant de la chambre et informer le propriétaire de tout problème nécessitant des réparations non locatives. En cas de dégradations, il est responsable des réparations sauf si celles-ci résultent d’une vétusté normale. Un préavis d’un mois (par lettre recommandée avec accusé de réception) est requis pour quitter le logement, une formalité parmi tant d’autres à respecter.

La résiliation du bail meublé offre une grande souplesse. Le locataire peut mettre fin au contrat à tout moment, avec un préavis d’un mois.

Le bailleur, quant à lui, doit attendre l’échéance du bail d’un an pour le résilier, en respectant un préavis de trois mois. Il doit justifier sa décision par un motif légitime tel que la vente du bien, la reprise pour y habiter, ou des manquements graves de la part du locataire. 

La résiliation doit obligatoirement être notifiée par lettre recommandée avec accusé de réception, par acte d’huissier, ou remise en mains propres contre récépissé.

Le loyer d’une chambre chez l’habitant est fixé en fonction de la localisation, de la taille, de la qualité de la chambre et des services inclus comme le chauffage ou l’accès à internet. 

Faites appel à un agent immobilier de proximité, qui connaît bien votre secteur. Il évaluera pour vous l’offre et la demande locale, pour déterminer un tarif adapté aux prix du marché.